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Trop-plein émotionnel : l’exemple de Sofia

Trop-plein émotionnel : étude de cas. Apprendre à réguler un trop-plein émotionnel avec Sofia.

Les yeux de Sofia se ferment à moitié alors qu’elle fixe l’écran de son téléphone. Elle passe machinalement d’une image à l’autre et se sent très lasse. Elle repense à sa journée au travail qui l’a laissée à la fois insatisfaite – l’impression de n’avoir rien fait – et vidée.

Maintenant, elle se détend en prenant quelques minutes sur les réseaux. Elle sait qu’elle pourrait faire autre chose de plus productif mais elle n’a simplement plus l’énergie.

Les images l’incitent à se reprendre en main : manger sainement, faire du sport, se mettre au yoga, respirer… c’est ça la solution ?

Elle ne se retrouve pas dans toutes ces injonctions au bien-être. Ralentir, prendre du temps pour soi… Comme si ce n’était pas déjà assez compliqué comme ça !

En réalité, elle a essayé plusieurs fois de s’y mettre. Mais pour elle, ça n’a jamais fonctionné. Le moindre pas lui semble une montagne. Et elle a déjà du mal à gérer tous les imprévus du quotidien pour s’ajouter des choses à faire.

Pourtant, cette fatigue dure depuis trop longtemps. Elle a moins goût à son travail, a de plus en plus de mal à apprécier les moments de loisirs, et surtout, elle se sent toujours au bout du rouleau, prête à imploser.

Si vous vous reconnaissez dans le cas de Sofia, cet article est pour vous. Nous allons suivre son évolution, comme j’ai pu le voir auprès de nombreuses Sofia en consultation. Voyons comment elle a pu sortir de cet épuisement chronique – sans pour autant devenir une « healthy girl » des réseaux sociaux. C’est parti ?

📝 Temps de lecture estimé à 9 minutes. Si vous manquez de temps, je rappelle que vous pouvez prendre rendez-vous pour un appel découverte gratuit afin de papote de votre cas de vive voix.

Un trop-plein émotionnel qui mène à l’épuisement

Pour mieux comprendre la situation de Sofia, revenons un peu en arrière.

Chaque jour, Sofia vit une multitude d’émotions :

  • La peur d’arriver en retard au travail, dès le matin,
  • cette remarque d’un collègue un peu stupide qui la met en colère,
  • de la frustration face à un projet qui avance moins vite que ce qu’elle aimerait,
  • la joie de revoir ses enfants, le soir en rentrant à la maison,
  • la honte d’avoir renversé et cassé un joli vase donné par sa grand-mère,
  • etc, etc.

Ce sont les émotions qui rythment nos journées et nous en vivons des centaines chaque jour. Des petites et des plus grandes.

Elles sont vitales et nous indiquent ce qui est important pour nous. Elles nous invitent à nous mettre en action.

Émotions refoulées, évitées et imprimées

Le problème vient du fait que nous avons perdu l’habitude d’accueillir, accepter et exprimer ces émotions. Au fil de la journée, Sofia, comme la plupart d’entre nous, retient sa colère, cache sa joie, fuit sa frustration ou sa déception…

Sauf qu’à force, ce lourd bagage émotionnel devient de plus en plus inconfortable.

C’est aussi pour cela que les réseaux sociaux sont si prisés. Ils anesthésient toutes les émotions qu’on a envie de fuir en nous apportant de petites doses de dopamine. On fuit notre bagage émotionnel au lieu d’apprendre à le réguler.

Le cercle vicieux du trop-plein émotionnel

Les émotions non régulées créent des contractions physiques et des pensées qui tournent en boucle.

C’est un cercle vicieux car les émotions génèrent des pensées et des contractions qui à leur tour génèrent des émotions.

Cela peut se vérifier physiquement dans le corps qui se contracte. Imaginez : quand vous avez peur, les épaules se resserrent, la cage thoracique et les hanches aussi, le souffle devient plus court. Vous pouvez peut-être vous mettre à imaginer des scénarios de fuite ou d’attaque – ce sont des pensées.

Lorsque tout fonctionne bien, vous accueillez l’émotion, mettez en place un action, et hop, on passe à autre chose. Par contre, quand l’émotion est bloquée, ces contractions – émotions – pensées peuvent tourner en boucle toute la journée et on finit même par ne plus s’en apercevoir.

A force, les conséquences sont notamment :

  • des réactions disproportionnées, une hypersensibilité,
  • de la difficulté à voir clairement une situation pour ce qu’elle est, le côté « tout devient une montagne »,
  • du stress et de l’anxiété,
  • et surtout une fatigue chronique, car ce cercle vicieux qui tourne en boucle nous prend énormément d’énergie.

Apprendre à vivre ses émotions : l’hygiène émotionnelle

Sofia se sent bloquée par des pensées du type : « la vie est dure », « je n’y arriverai jamais », « je ne suis pas assez », etc. Cela crée chez elle de la culpabilité et de l’anxiété.

Pour sortir de cette situation, essayer de « faire plus » risque de ne pas fonctionner. Au contraire, cela ajoute encore plus de culpabilité, avec une tendance à se comparer à ce qu’elle pense devoir être ou faire.

C’est là qu’intervient le concept d’hygiène émotionnelle.

L’hygiène émotionnelle consiste à apprendre à apprivoiser et à réguler les émotions que nous vivons quotidiennement. En les accueillant, on peut les laisser vivre dans le corps et s’en délester. Cela ouvre des espaces, permet de se débarrasser des schémas bloquants, d’assouplir nos mécanismes et de regagner en énergie.

L’hygiène émotionnelle en pratique

Pour mieux comprendre comment libérer un trop-plein émotionnel, passons en revue les trois étapes indispensables d’une hygiène émotionnelle : reconnaissance, libération et action.

Cependant, souvent, les choses se font naturellement. Il n’y a rien à « forcer ». Le fait de poser des mots et d’identifier des étapes permet simplement de les conscientiser pour faciliter le processus.

Étape 1 : la reconnaissance et l’acceptation

Lors de notre consultation, Sofia répond à des questions qui l’aident à creuser et faire un bilan de sa situation. Sans jugements, simplement pour poser les choses telles qu’elles sont. L’échange agit comme un effet miroir qui lui reflète ce qu’elle vit. Elle se sent vue et écoutée, comprise. Les émotions peuvent alors refaire surface.

C’est la première étape du processus, et souvent la plus importante : la reconnaissance et l’acceptation. En effet, nous avons souvent du mal à identifier ce qui nous anime. Il y a un comme un inconfort, quelque chose de diffus, mais on ne sait pas bien d’où ça vient.

👉 Pour vous aider, essayez de localiser l’émotion dans le corps : où se trouve-t-elle, quelles sont les sensations associées ? Et puis tentez de la nommer : est-ce plutôt de la colère, de la honte, de la tristesse ? Parfois, derrière la première impression se cache une autre. Laisser vivre, comme l’eau qui se réveille et se remet en mouvement.

Étape 2 : la libération et l’expression

C’est la partie la plus technique. Il va falloir réapprendre à exprimer nos émotions. Je vous rassure, il existe de nombreuses façons possibles, dont plusieurs sont politiquement correctes. L’important est surtout de trouver ce qui fonctionne pour vous.

Parfois, la simple prise de conscience, le fait de nommer l’émotion et de la laisser vivre dans le corps (étape 1), cela suffit. C’est par exemple ce que préconise la méthode TIPI, qui apprend à suivre les ressentis corporels jusqu’à la libération de l’émotion.

D’autres méthodes possibles

  • Le sport, notamment des activités cardio, qui aident à « décompresser » ;
  • L’expression artistique : le chant, la peinture, la danse, l’écriture ou toute autre activité dans laquelle on peut lâcher-prise sur ce qui nous pèse ;
  • La communication : en parler à nos proches, avec un thérapeute, rejoindre des groupes de discussions sur le sujet en question, reformuler nos ressentis grâce à la CNV (communication non violente)…
  • Les exercices de respiration et travail du souffle (breathwork, pranayama), qui aident à lâcher-prise et travaillent subtilement sur le corps émotionnel ;
  • Le yin yoga : cette pratique corporelle travaille sur le relâchement des tissus profonds et facilite la circulation d’émotions bien enfouies ;
  • L’EFT – Emotional Freedom Technique – qui associe des tapotements sur des points spécifiques à des affirmations qui accueillent et libèrent ce qui est bloqué ;
  • Les fleurs de Bach, si vous êtes sensibles à une approche par les plantes, pour revenir à un équilibre émotionnel ;
  • Le TRE – Trauma Release Experience – qu’on appelle aussi parfois « shaking », où nous retrouvons la capacité naturelle du corps (présente chez les mammifère) à « trembler » suite à un événement traumatisant afin de retrouver son état normal ;
  • Des pratiques spirituelles comme le pardon, la méthode Hopono’pono, la prière…
  • Et pourquoi pas : crier dans un coussin 😼.

Il y en a sûrement d’autres et si vous en connaissez, contactez-moi pour que j’étoffe la liste !

👉 Quelle est votre façon à vous de réguler et libérer vos émotions ? Ce vers quoi vous vous tournez le plus naturellement ?

🛑 Le cas de la méditation

Attention ! On parle parfois de méditation ou de pleine conscience pour apprendre à réguler ses émotions. Cela peut être vrai et si cela fonctionne pour vous, tant mieux. Par contre, ce sont des pratiques statiques qui sont parfois insuffisantes lorsqu’on a besoin de lâcher « physiquement » ce trop-plein émotionnel.

Étape 3 : récupérer l’information et passer à l’action

Enfin, une fois l’émotion calmée, notre cerveau fonctionne à nouveau correctement. C’est pour cela qu’il vaut mieux ne pas prendre de décisions sous le coup d’une émotion. Lorsque nous sommes dans un état de stress, notre corps est programmé pour la lutte ou la fuite. Nous avons donc du mal à réfléchir posément et à trouver une solution créative à nos difficultés.

Lorsque l’état de calme est revenu, nous avons alors la possibilité de revenir sur l’information contenue dans l’émotion. Quel a été le stimuli ? Quel besoin était en jeu ? Qu’est-ce que cette émotion nous invite à faire ?

Par exemple :

  • La peur nous invite à nous préparer, à anticiper, à nous mettre en sécurité ;
  • La colère nous donne de précieuses indications sur nos limites et nos valeurs, elle nous apporte aussi beaucoup d’énergie pour agir ;
  • La joie nous guide vers ce qui est bon pour nous, elle signale qu’un de nos besoins est comblé ;
  • La tristesse nous signale un manque ou la perte de quelque chose qui nous est cher, elle invite à l’acceptation de ce qui est ;
  • Et ainsi de suite.

Parfois, on peut simplement récupérer l’information, en prendre note. C’est suffisant. C’est une information parmi d’autres et nos prises de décisions sont complexes. Souvent, une fois l’émotion accueillie, les solutions arrivent naturellement.

Réguler son trop-plein émotionnel : résultats et bénéfices

Sofia, quant à elle, se sent déjà plus légère après avoir lâché ce qu’elle avait sur le cœur lors de notre séance.

Elle se rend compte qu’elle a toujours utilisé le sport comme défouloir 💪, mais qu’elle n’a pas remis les pieds dans sa salle de sport depuis un moment. Elle se rappelle qu’une amie l’avait invitée à rejoindre leur club de foot ⚽ et décide de s’y inscrire. Cela se fait naturellement et elle est elle-même surprise de ne pas y avoir pensé plus tôt.

Je la revois quelques semaines après, elle est ravie de son choix :

« J’adore ! La remise en activité me fait énormément de bien, et ça nourrit aussi mon besoin de sociabilité. Je me sens à nouveau connectée à mon corps. J’ai davantage d’énergie. J’ai perdu les quelques kilos de l’arrêt maladie. Et puis, j’ai désinstallé Instagram. Je ne pensais pas que ça serait possible, mais finalement, je ne ressens même plus l’envie d’y aller. »*

*témoignage inspiré de cas réels. Pour voir plus de témoignages, c’est ici.

Le cas de Sofia est unique, bien sûr. Chacun aura des besoins et des solutions différents. En séance, nous prenons en compte les spécificités de votre constitution, de votre mode de vie, vos préférences et vos habitudes. Je ne suis pas là pour vous dire quoi faire mais plutôt, pour vous amener à trouver vos propres solutions, à devenir autonome et responsable de votre propre bien-être, à votre façon particulière.

👉 Si vous avez envie d’en discuter, de vous faire accompagner sur ce cheminement, ou simplement pour trouver des solutions naturelles à vos problématiques de santé, contactez-moi ou réservez votre appel découverte.

L’appel découverte est gratuit et sans engagement. Nous faisons un point sur votre situation et vos besoins et voyons quelles pistes sont les plus adaptées.

Appel découverte Mylène conseillère en hygiène de vie
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