Les signes qui montrent que vous êtes en bonne santé
Une des clés pour s’autonomiser dans son rapport au bien-être et à la santé est l’observation et la connaissance de soi. Dans cet article, nous aborderons quelques signes de bonne santé, que l’on peut observer aux niveaux physique, digestif et mental.
Cette observation permet d’être attentif à nos fluctuations et nos déséquilibres avant qu’ils ne s’installent pour de bon ou ne s’aggravent.
Cela peut paraître simple mais il n’est pas facile de s’observer. On peut avoir envie de fuir ou de rester dans un certain déni. Nous sommes souvent centrés sur l’extérieur, sur ce qui se passe dans le monde. Mais on a parfois du mal à regarder ce qui se passe à l’intérieur, en soi et en son propre corps. C’est normal, il ne faut pas s’inquiéter et y aller à son rythme, petit à petit !
A savoir que la prise de conscience 🧐 est en général l’étape la plus importante mais aussi la plus difficile.
⚠️ L’objectif n’est pas ici de se culpabiliser ou de se comparer (car chacun est différent). L’objectif est plutôt d’acquérir des moyens pour mesurer nos évolutions internes et nos changements de trajectoire sur la durée. Avec surtout l’objectif de prendre conscience de ces changements pour mieux les accepter et en prendre soin.
Dans cet article nous ferons un petit préambule avec le pourquoi et le comment de l’observation de soi. Puis nous verrons les signes à observer pour une bonne santé aux niveaux physique, digestif et mental. Enfin nous parlerons de l’influence de l’extérieur et des outils pour rétablir l’équilibre lorsqu’on commence à le voir s’installer.
📝 Temps de lecture : 15 minutes.
L’observation de soi : le clé pour s’autonomiser dans son rapport au corps
Comme le dit le fameux dicton, « mieux vaut prévenir que guérir ». En s’observant, on apprend à détecter les premiers signes de déséquilibre pour mieux prévenir et maintenir le corps en bonne santé.
Pourquoi s’observer ?
En apprenant à détecter les premiers signes de déséquilibre au niveau de notre corps, nous devenons plus à-mêmes de percevoir nos besoins. Nous sommes davantage capables de prendre soin de nous pour des petits maux, des petits tracas du quotidien. Plutôt que d’attendre qu’un déséquilibre plus important s’installe, qui nécessitera forcément une intervention plus importante… Nous devenons donc plus autonomes dans notre rapport au corps et à notre santé.
Nous voyons cela plus en détails tout de suite grâce à l’apport de l’ayurveda qui nous explique les 6 étapes de dégradation de notre état de santé.
Note : Il va sans dire que pour un déséquilibre important observé, rien ne remplace une consultation chez votre médecin de famille qui sera en mesure de faire des analyses plus poussées.
Les 6 étapes de la dégradation selon l’ayurveda
En ayurveda on considère qu’il est primordial que chacun soit acteur de sa santé. Tout simplement parce qu’on ne cherche pas à soigner les maladies mais plutôt à préserver la santé. Et comme la maladie met un certain temps à s’installer, c’est important que chacun puisse détecter les premiers signes afin de ne pas aller trop loin dans le processus et d’éviter d’arriver jusqu’à la maladie.
Ces 6 étapes de la dégradation de l’état de santé sont :
- L’accumulation (Sanchya) : c’est le moment où des « toxines » vont s’accumuler dans un endroit du corps. Cela peut être lié à un déséquilibre des doshas, une émotion que l’on réprime, une difficulté à « digérer » quelque chose au sens propre comme au figuré. Cette accumulation empêche nos énergies de circuler librement et un blocage apparaît.
- L’intensification (Prakopa) : l’accumulation est de plus en plus importante ce qui mène à un blocage total. Là où la circulation énergétique se faisait difficilement, elle ne se fait plus du tout. Cela fatigue le corps qui doit essayer de réparer le problème comme il peut mais il n’y a pas encore de symptômes forts ou bien perceptibles.
- La diffusion (Prasra) : ici l’accumulation n’est plus contenue dans son siège initial. Les défenses du corps sont débordées et les toxines vont alors commencer à se répandre et à circuler dans d’autres lieux du corps. D’autres régions pourront alors être affaiblies mais cela reste général.
- La localisation (Sthana Samshraya) : ces toxines vont aller toucher un organe ou un tissu qui présente déjà une faiblesse et qui sera donc plus facilement visé et fragilisé. Les premiers symptômes d’affaiblissement se déclenchent alors sur cet organe ou ce tissu spécifique.
- La manifestation (Vyakti) : ici les symptômes de la maladie au sens où on l’entend habituellement se manifestent. On peut comprendre de quelle maladie il s’agit.
- La destruction (Bheda) : les symptômes de la maladie sont pleinement ressentis et peuvent s’installer dans la durée ou devenir chroniques. Cela peut aller jusqu’à la destruction de l’organe ou du tissu.
Évidemment, plus on intervient tôt dans le processus et plus il est facile de traiter le trouble et de rétablir la santé. Voilà pourquoi il importe d’exercer son œil à détecter les premiers signes de faiblesse. Ainsi, on peut prendre les mesures adaptées et, dans la mesure du possible, rétablir l’équilibre.
Comment s’observer ?
Pour s’observer on va pouvoir utiliser les 20 gunas ou « qualités » dont on a déjà parlé dans l’article sur les fondements de l’ayurveda. Ces adjectifs permettent de qualifier un état, quel qu’il soit. Ils sont organisés par paire ce qui permet d’avoir une idée de la façon dont on va rétablir l’équilibre.
Les 20 gunas sont les suivants :
- Lourd – Léger
- Lent – Brusque
- Froid – Chaud
- Huileux – Sec
- Lisse – Rugueux
- Solide – Liquide
- Mou – Dur
- Statique – Mobile
- Subtil – Grossier
- Clair – Opaque
On considère que tout ce qui est semblable s’augmente, tandis que les opposés s’équilibrent. Par exemple, si on observe de la sécheresse, on va équilibrer avec quelque chose de huileux et inversement. Si on observe du chaud on va équilibrer avec du froid, etc. Cela fait souvent appel à du simple bon sens. Toutefois, il peut être bon de s’entraîner à retrouver cette gymnastique mentale simple que nous rappellent les enseignements ayurvédiques.
Observation des fluctuations en soi
A présent nous pouvons passer à la liste des différents signes de bonne santé que l’on peut observer en soi.
Ces signes nous guident vers une évaluation de notre état de santé et de nos évolutions au fil du temps. Gardons en tête que de petites variations sont tout à fait normales, parfois au sein d’une même journée, parfois sur une durée plus longue. C’est en faisant cet exercice régulièrement qu’on apprendra a se connaître et à identifier les variations normales et celles qui méritent notre attention particulière.
📌 Pour retrouver les épingles associées à cet article, ainsi que d’autres épingles en lien avec les signes de bonne santé à observer, tu peux t’abonner à ce tableau Pinterest.
1. Les signes physiques de bonne santé
Au niveau physique, on va pouvoir observer l’état général du corps, la couleur de la peau et des yeux, l’état des ongles et des cheveux, ainsi que les menstruations.
La corpulence et la force physique
Idéalement, nous devrions garder un rapport sain entre nos proportions de muscles, de graisses et d’os. Au-delà des différences de morphologie et de constitution, qui sont tout à fait normales, des oscillations trop importantes dans ces proportions au cours de notre vie peuvent être signe d’un déséquilibre.
De même, nous pouvons garder un œil sur notre force physique ainsi que notre résistance aux maladies. Si le corps ou le système immunitaire s’affaiblissent, on peut se demander si ces faiblesses sont passagères ou non et d’où elles peuvent éventuellement provenir.
La couleur de la peau et des yeux
Des variations dans notre couleur de peau peuvent également être observées. Si la peau devient plus terne, jaunâtre, rouge, tirant sur le bleu, ou tout simplement plus sèche ou plus grasse qu’elle ne l’est habituellement, cela peut nous donner des indications précieuses sur notre état intérieur du moment. La peau est le plus grand organe de notre corps, elle représente l’interface entre l’intérieur et l’extérieur. Souvent c’est donc un des premiers messagers de nos perturbations internes.
De même, la couleur des yeux est un bon indicateur. Certains naturopathes se spécialisent d’ailleurs en iridologie, car de nombreux troubles peuvent être perçus à travers les yeux. On peut déjà regarder s’ils tirent vers le jaune ou le rouge notamment, s’ils sont plus ou moins ternes, plus ou moins brillants, ou si des tâches apparaissent. En observant régulièrement ces variations nous en apprenons beaucoup sur nous-mêmes et nos déséquilibres.
L’état des ongles et des cheveux
La qualité des ongles et des cheveux est un bon indicateur de notre niveau de vitalité et de minéralisation. De nombreux facteurs peuvent être à l’origine d’une dégradation de leur qualité. Il importe donc de bien rechercher la cause et de croiser ces informations avec d’autres signes de l’état général.
Les règles
Idéalement dans un corps en pleine santé les règles sont régulières et sans douleur. Les cycles peuvent être plus ou moins longs, les flux plus ou moins abondants chez chaque personne. Mais des irrégularités chez une même personne peuvent refléter un déséquilibre.
👉 Je te renvoie ici à l’article sur la fertility awareness method, qui détaille comment se reconnecter à son cycle menstruel pour en avoir une plus grande conscience au quotidien.
2. Les signes de bonne santé au niveau de la digestion
Très importante pour notre santé en général, la digestion en ayurveda est la source de la grande majorité des déséquilibres. C’est pourquoi on doit d’autant plus en prendre soin et identifier les premiers troubles avant qu’ils ne s’installent.
On va pouvoir observer 3 choses : l’appétit, la digestion à proprement parler et les éliminations.
L’appétit
Dans un corps en bonne santé la sensation de faim est présente de façon régulière avant les repas, sans qu’elle soit ni trop intense et intolérable, ni trop faible (ce qui signifie qu’on n’a pas réellement faim et qu’il y a probablement un encombrement au niveau digestif).
Il est tout à fait normal d’avoir des périodes où l’on a davantage faim que d’autres. Mais des variations trop importantes peuvent là aussi nous alerter sur un déséquilibre au niveau digestif.
De même, est-ce que cette faim est facilement satisfaite ? Le niveau d’appétit est-il équilibré et régulier au cours de la journée ? A-t-on faim seulement d’un type d’aliment spécifique ? Tous ces facteurs nous donnent les indices d’un possible ajustement à apporter à notre hygiène de vie.
La digestion
La qualité de la digestion est un reflet de ce qui se passe dans notre corps pendant le processus digestif. Si la digestion s’accompagne de douleurs, de gaz odorants, de lourdeur, de fatigue, de remontées acides, etc. C’est le signe d’un déséquilibre. Idéalement la digestion devrait se passer sans fatigue et sans symptômes particuliers.
👉 Lire aussi : Comment prendre soin de son intestin ?
L’état de la langue au réveil peut également être un bon indicateur. Si elle est chargée, boursouflée, craquelée, ou bien si elle présente des variations importantes de couleur, ce sont des signes auxquels faire attention.
Les éliminations
Une bonne digestion consiste à aller à la selle au moins une fois par jour, idéalement le matin au réveil. Sinon il y a constipation et donc il importe de rétablir une bonne circulation dans le tube digestif.
Les selles nous donnent énormément d’informations sur nos déséquilibres digestifs, de par leur couleur, leur forme, leur odeur, etc. Les selles sont idéalement lisses, de la taille et la consistance d’une banane bien mûre, d’une couleur chocolat, d’une odeur qui peut être forte mais pas désagréable.
On peut également observer des variations, notamment en termes d’odeur ou de quantité, dans les urines ou encore la transpiration. Tous ces signes sont à combiner avec une approche globale de sa santé et de son niveau de bien-être.
3. Les signes de bonne santé liés au mental
Notre mental peut tout autant être un grand allié qu’un terrible poids au quotidien. Il n’est pas toujours facile de garder un mental paisible et satisfait, mais plusieurs signaux peuvent nous alerter sur les premiers déséquilibres. A noter que bien évidemment, l’équilibre du mental dépend de celui du corps et de la digestion et de même, l’équilibre du corps dépend de celui du mental, etc. On peut également souligner qu’un mental paisible ce n’est pas forcément vivre le bonheur parfait entouré de gens et d’expériences positives, c’est simplement accepter les hauts et les bas, les échecs et les succès, avec une certaine constance et du discernement.
Au niveau du mental, on pourra observer : la qualité du sommeil, la sensibilité des 5 sens, l’état émotionnel, le niveau d’énergie et la respiration.
Le sommeil et les rêves
Les indicateurs qui nous disent que notre sommeil est bon sont les suivants :
- l’endormissement est facile (dans les 20 minutes après le coucher environ)
- pas de réveil nocturne
- les rêves sont agréables et on s’en souvient au réveil
- le réveil est facile énergique
Si le sommeil est trop léger ou trop lourd, si on se réveille fréquemment, si les rêves sont trop violents ou intenses et surtout si le réveil est lourd et difficile, qu’on manque d’énergie au réveil, c’est qu’il y a un déséquilibre du sommeil.
C’est un facteur important à surveiller car la qualité de notre sommeil détermine la façon dont le corps pourra se réparer et se régénérer, et donc notre niveau d’énergie dans la journée. Il n’est en tous les cas pas normal de se réveiller encore fatigué. On peut agir sur la qualité de notre sommeil par différents moyens, mais souvent cela nécessite une approche globale de l’hygiène de vie.
Les 5 sens
Un autre signe à surveiller pourrait être l’acuité de nos 5 sens, et surtout des variations importantes dans cette acuité. Les 5 sens sont-ils aiguisés ? Peu ou trop sensibles ? Est-ce que des bourdonnements d’oreille commencent à s’installer, notre vue à baisser, des pertes au niveau du goût et de l’odorat, etc. ? Ces facteurs peuvent indiquer un trouble ou un déséquilibre.
L’état émotionnel
La bonne ou la mauvaise humeur est aussi un indice de notre bonne ou mauvaise hygiène de vie ! Souvent lorsqu’on commence à faire attention à cela, on se rend vite compte de l’influence de notre alimentation par exemple sur notre mental et nos pensées. L’état émotionnel ne devrait donc pas simplement être subi mais au contraire, il donne de précieux indices sur notre niveau global de bien-être et de santé.
Le niveau d’énergie
Idéalement, le mental est paisible et satisfait et nous avons un niveau d’énergie satisfaisant tout au long de la journée. On peut par exemple évaluer les fluctuations dans le niveau d’attention, de concentration ou de satisfaction. Ces niveaux varient bien sûr en fonction des facteurs extérieurs (voir plus bas) et sont importants à surveiller car ils nous orientent vers ce qui est plus ou moins juste pour nous.
La respiration
Enfin, la respiration : profonde ou superficielle, courte et saccadée ou au contraire ample et fluide. Elle nous indique si nous sommes toute la journée « en mode survie » ou si nous parvenons à nous relâcher et à nous sentir en sécurité. La respiration peut énormément varier, même au cours d’une seule journée. Plus on arrive à en prendre conscience et plus elle peut s’avérer une véritable alliée qui nous aide à nous rééquilibrer naturellement et rapidement.
👉 Lire aussi : techniques de respiration pour s’ancrer, issues du pranayama en yoga
L’influence de l’extérieur et comment en tenir compte
On peut aussi faire une parenthèse sur les facteurs extérieurs à observer, car ceux-ci influencent énormément notre état intérieur. De par une certaine porosité, notre environnement fait aussi partie de nous et c’est donc à nous de choisir ce que nous en faisons.
Dans la mesure du possible, nous pouvons essayer de choisir en conscience ce qui nous entoure en fonction de notre capacité à « digérer » ou à incorporer ces différents facteurs extérieurs. Parfois il n’est pas possible de les changer mais en prendre conscience peut nous donner des indices sur les causes de certains déséquilibres observés en interne.
Parmi ces facteurs extérieurs on peut citer par exemple :
- Le climat : la température, l’humidité, la sécheresse
- La nourriture que l’on incorpore en soi
- Les produits que l’on appose sur notre peau ou nos cheveux
- Ce qui arrive à nos 5 sens : sons, matières, odeurs, couleurs, goûts, etc.
- Les personnes que l’on côtoie
- Les informations que l’on ingurgite
- Les expériences vécues
- Le temps qui passe : les doshas en particulier sont affectés par le temps. Cela se fait au sein d’une journée avec l’horloge ayurvédique, par le cycle des saisons ou tout simplement au cours d’une vie. L’âge jeune est plutôt Kapha, puis nous passons par une phase active Pitta et enfin la vieillesse est plus Vata.
Les outils pour rétablir l’équilibre
Comme indiqué plus haut, pour chaque déséquilibre observé, on va essayer de le caractériser avec un ou plusieurs « gunas ». Il importe tout d’abord de rechercher la cause du déséquilibre afin d’agir en amont et de ne pas simplement travailler sur les symptômes.
Puis, dans un objectif de santé naturelle, on pourra utiliser tous les outils préconisés en particulier par l’ayurveda, que sont :
- L’alimentation, pour rétablir l’origine d’un trouble digestif ;
- Les soins du corps, avec des massages, des soins spécifiques, de la remise en mouvement du corps dans son ensemble ;
- Les plantes médicinales, qui nous aideront à travailler sur différents niveaux ;
- Les rituels et habitudes de vie, pour travailler en profondeur sur son bien-être mais aussi ses valeurs et son alignement de manière générale.
👉 Je te renvoie pour cela à l’article sur les 4 piliers du bien-être au naturel.
Si tu souhaites te faire accompagner pour adopter des habitudes de vie saines et naturelles, n’hésite pas à prendre rendez-vous pour un appel découverte (c’est gratuit). Je met mes compétences et mon expérience à ton service en t’aidant à préserver ton énergie et ton bien-être au quotidien.